N'oublie pas... qui tu es...

llustration : Soley & the bear

Si toi aussi tu as vu l'image de Mufasa en nuage pendant qu'il parle à Simba en lisant le titre de cet article, tu as un point-mojito. Félicitations. Encore 2 et je te paie un verre!

Régulièrement, des gens me contactent pour faire le point sur leur job. Ce qui revient souvent : je ne sais pas quoi faire d'autre. Je suis formé.e pour faire mon métier mais je ne veux plus faire ça. Du coup, je me sens perdu.e. 

Bon. On fait le point, mon précieux. 

Voilà deux rubriques classiques du CV : les formations académiques et les expériences professionnelles. On t'a appris à te définir à travers ces deux grilles de lecture, souvent liées. Tu fais quoi dans la vie? J'étudie le journalisme pour devenir journaliste. Ou Je suis enseignant.e alors, au quotidien j'enseigne. Et je ne sais faire que ça. 

Ben non, mon précieux, tu es tellement plus que ça. Avant de faire ton job ou même d'entamer tes études, tu étais déjà quelqu'un avec des compétences et une personnalité. Ton potentiel préexistait à ta formation et tes expériences. La déléguée de classe douée pour se faire porte-parole d'un groupe, l'intello scientifique qui aime la rigueur et les procédures claires, le geek hyper doué en informatique et pour qui la vie est une énigme à résoudre, l'artiste rêveur qui souhaite embellir le monde, l'élève atta-chiant parce que trop perspicace... tu devais bien avoir un profil caractéristique, non? 

Aujourd'hui, dans le management des organisations modernes (non non l'enseignement et l'administration, je ne parle pas de vous), les soft skills (compétences humaines) comptent davantage que les hard skills (compétences techniques). Autrement dit, le recruteur ou la recruteuse balance ton CV à la poubelle et parle au vrai toi, à ta véritable personnalité. Cela les intéresse beaucoup plus d'engager une personne créative, par exemple, et de la former en interne, plutôt que perdre du temps et de l'énergie à engager quelqu'un sur base de ce qu'il déclare lui-même dans son CV froid et impersonnel et qui ne donne aucune info sur sa vraie personnalité. 

Daniel Goleman est un célèbre psychologue américain spécialisé dans les sciences du comportements. Voici ce qu'il dit à ce sujet : L'intelligence émotionnelle (QE) est deux fois plus importante que le quotient intellectuel (QI) pour ouvrir la voie à des performances exceptionnelles. Du coup, si tu laissait ton intelligence émotionnelle s'exprimer, mon précieux? 

Si tu cherches à changer de job, cherche davantage les qualités et les compétences qui te correspondent plutôt que des intitulés de poste. Et si tu veux faire le point grâce à un.e professionnel.le, n'hésite pas à demander de l'aide. Un bilan pro ne prend que quelques heures et te permet d'y voir plus clair. 

Des bisous chou!